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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 23:12

Un nouveau scandale de hooliganisme a secoué jeudi le monde du football en Russie après l'interruption d'un match de Coupe en raison de violents affrontements entre policiers et supporteurs, qui portent un coup à l'image du pays organisateur du Mondial-2018

Un nouveau scandale de hooliganisme a secoué jeudi le monde du football en Russie après l'interruption d'un match de Coupe en raison de violents affrontements entre policiers et supporteurs, qui portent un coup à l'image du pays organisateur du Mondial-2018.

La police a interpellé 78 personnes mercredi après l'irruption de supporteurs du Spartak Moscou sur la pelouse de Iaroslavl (300 km au nord-est de Moscou) et le déploiement de symboles nazis pendant le 16e de finale remporté 1-0 par les visiteurs face au club local du Shinnik (division nationale).

Ces violents incidents sont survenus alors même que l'instance de contrôle et de discipline de l'UEFA venait de condamner le CSKA Moscou, autre club de la capitale russe, à la fermeture d'une partie de ses tribunes lors de la réception du Bayern Munich en Ligue des champions le 27 novembre, en raison du comportement raciste de certains de ses supporteurs lors du match de Ligue des Champions contre Manchester City, le 23 octobre.

Le milieu ivoirien de City Yaya Touré s'était plaint d'avoir entendu des cris de singe. Le club moscovite avait rétorqué que l'incident avait été largement exagéré par les médias britanniques.

"Hélas, nous sommes tellement habitués à ne pas observer les normes d'une société civilisée que nous ne les voyons pas, nous ne les entendons pas, nous ne les remarquons pas, alors qu'elles sautent aux yeux des étrangers", écrit jeudi le quotidien Sport-Express, qui critique sévèrement les incidents survenus à Iaroslavl.

"Il semble que tout le monde a compris: si nous ne mettons pas d'urgence fin aux déchaînements de supporteurs, ce sera la fin du football dans notre pays", ajoute-t-il.

Ces nouveaux incidents mettent en relief le problème du hooliganisme que la Russie doit résoudre d'ici à la Coupe du monde de football en 2018.

Avant même le début du match à Iaroslavl, les supporteurs du Spartak Moscou qui étaient plusieurs milliers dans les tribunes ont lancé des dizaines de fumigènes sur le terrain, certains s'étant visiblement déplacés pour en découdre avec les forces de l'ordre.

La situation a dégénéré en seconde période, lorsque des supporteurs ont fait irruption sur le terrain et jeté des projectiles contre des centaines de policiers antiémeutes. D'autres ont arraché de nombreux sièges des tribunes et les ont lancé contre les policiers qui ont fait usage de canons à eau.

Nouvelle loi en vigueur en 2014

L'arbitre a suspendu le match à la 53e minute et renvoyé les joueurs aux vestiaires, avant de reprendre la partie une vingtaine de minutes plus tard, une fois le calme revenu.

"Nous considérons qu'il s'agit d'une provocation planifiée" des supporteurs du Spartak, a estimé un porte-parole de la police locale.

"Ils sont venus avec des fumigènes cachés dans les parties intimes et avec de faux plâtres destinés à cacher des objets interdits", a-t-il ajouté.

Réagissant à ces événements, le ministre des Sports Vitali Moutko -- ancien président du Zenit Saint-Pétersbourg réputé pour ses supporteurs ultras -- a estimé que le maintien de l'ordre dans les stades relevait avant tout des instances du football, dirigeants et associations de supporteurs.

Pour faire face à ce type d'incidents, la Russie a adopté l'été dernier une loi renforçant les sanctions contre les fauteurs de troubles lors d'événements sportifs.

Mais ce texte qui prévoit jusqu'à sept ans de détention et une interdiction de stade pour les supporteurs violents, entrera en vigueur seulement en janvier 2014.

Après les incidents de Iaroslavl, la police a ouvert une enquête pour "vandalisme", délit qui fait encourir aux suspects jusqu'à trois ans de prison.

Il s'agit des débordements les plus graves depuis un an, lorsque le gardien de but du Dynamo Moscou avait été blessé à l'oeil par un pétard lancé d'une tribune par un supporteur du club visiteur, le Zenit Saint-Pétersbourg.

Quelques mois auparavant, un derby entre le Torpedo Moscou et le Dynamo Moscou avait aussi été interrompu en raison d'affrontements entre supporteurs pendant le match, également un 16e de finale de la Coupe de Russie.

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