Ligue Europa : l'oL loin des violences kiev

Les événements tragiques qui se déroulent depuis mardi à Kiev ont bien failli rattraper les joueurs de l'OL appelés à affronter Odessa, ce jeudi, en 16es de finale aller de la Ligue Europa. Mais en dépit de la journée de deuil national décrétée par le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, la rencontre devrait être maintenue au stade Tchornomorets. «C'est beaucoup plus calme qu'à Kiev», témoigne Veronika, une ressortissante ukrainienne originaire d'Odessa où résident toujours ses parents. Une information confirmée sur place par Pierre Bideau, le chef de presse de l'OL. «C'est comme s'il ne se passait rien.»

Station balnéaire située au bord de la mer Noire, à 400 km de Kiev, Odessa jouit d'un cadre de vie agréable. «C'est Nice en un peu plus petit, souligne Veronika. C'est une ville touristique, considérée comme la plus moderne d'Ukraine et qui est très fréquentée par les Russes.»

Les supporters priés de rester calmes

Une ville qui a cependant été le théâtre de plusieurs manifestations depuis le début de la contestation contre le pouvoir en place. «Les supporters du club de foot ont d'ailleurs été très actifs», indique Veronika. C'est probablement la raison pour laquelle les dirigeants du Tchernomorets ont lancé un appel au calme à leur attention avant la rencontre face à l'OL. «Chacun de nous a sa nationalité et le droit d'exprimer ouvertement son opinion, mais pas en utilisant l'image du club», ont-ils notamment déclaré dans un communiqué.

Pour Veronika, un risque de propagation des violences au pays tout entier n'est pas à exclure. «Cela a commencé à Lviv, note-t-elle. Je ne sais pas quelles dimensions vont prendre ces événements. Mais j'ai bien peur que cela ne soit que le début.»